La kinésithérapie pour aider au bon développement psychomoteur de bébé
La kinésithérapie pour aider au bon développement psychomoteur de bébé
Le développement psychomoteur est essentiel pour un bébé, car sa croissance mentale et sa mobilité en dépendent. Il est important de s’assurer que cela se déroule dans les meilleures conditions. C’est tout l’intérêt de recourir à la kinésithérapie afin d’aider au mieux le bébé dans son développement psychomoteur. Le point dans cet article.
Qu’est-ce que le développement psychomoteur ?
Le développement psychomoteur est l’ensemble du développement psychique (intellectuel, sensoriel, affectif, comportemental) et du développement moteur (motricité, posture, coordination), qui évoluent essentiellement durant la période de l’enfance. Il commence dès la conception du bébé et peut être évalué par le comportement.
Le développement psychomoteur du bébé est favorisé par différents facteurs, comme le milieu dans lequel il grandit, les personnes de son entourage, les objets qui l’entourent, ses jouets… Ainsi, certaines activités telles qu’une sortie au parc boostent son développement neuromoteur, langagier et cognitif. En effet, le développement moteur d’un enfant dépend de son développement neurologique et de la curiosité à travers les activités que vous pratiquez avec lui.
Les étapes du développement psychomoteur de bébé
Au cours des trois premières années de l’enfant, ses capacités psychomotrices se développent très rapidement. Il faut quand même garder à l’esprit que chaque enfant progresse à son rythme. Les étapes du développement psychomoteur du bébé évoluent progressivement avec son âge.
De 0 à 4 mois
À sa naissance, le bébé possède des mouvements automatiques involontaires dits « archaïques ». Ce sont des réflexes qui apparaissent pendant la vie fœtale. Par exemple, le bébé serre très fort sa main lorsqu’on met un doigt dans sa paume. Ces réflexes innés disparaissent peu à peu jusqu’à l’âge de 2 mois. À cet âge, le petit possède ensuite des réflexes plus volontaires. Il s’intéresse de plus en plus à son environnement. Il tourne sa tête pour suivre des objets ou fait de vrais sourires en réponse à un adulte. Vers 4 mois, l’axe de son corps se tonifie progressivement. Il peut tenir sa tête pendant un moment et sait se redresser sa nuque.
De 4 à 8 mois
Les mouvements du bébé se coordonnent de mieux en mieux. Vers 5 mois, il sait se tourner sur le ventre lorsqu’il est couché sur le dos. Aussi, il peut tenir sa tête sans soutien et se tenir sur ses mains et ses bras lorsqu’il est posé sur le ventre. Vers 6 mois, le bébé apprend à se servir de ses mains et à ramper. Il est capable également de se tenir assis tout seul sans aide.
De 8 à 12 mois
Après avoir pu explorer sa motricité au sol, pendant ces quelques mois, le bébé est prêt pour l’acquisition de la station debout. C’est le moment le plus attendu des parents. Mais, il ne faut pas se précipiter et laisser au bébé le temps qu’il faut pour se progresser. En général, un enfant commence à marcher entre 10 à 18 mois. Vers 9 mois, il connaît son prénom et tourne la tête lorsque quelqu’un l’appelle.
De 12 à 18 mois
Vers l’âge de 12 mois, la motricité de l’enfant s’enrichit, ce qui lui permet d’explorer son corps avec plus d’efficacité. Il se perfectionne sur le plan psychomoteur. Non seulement il peut contrôler son corps et ses mouvements, mais il interagit également avec ses mouvements. Il est capable de mieux en mieux à tenir son équilibre et à maitriser la marche. Il commence même à courir.
C’est pendant cette période également que l’enfant enrichit ses interactions sociales. Il s’affirme, prend du plaisir et s’oppose.
De 2 à 3 ans
Il s’agit de la période où les compétences de l’enfant s’affinent. Il va utiliser toutes ses compétences pour développer ses premiers apprentissages scolaires. Sa personnalité et son caractère commencent à se dessiner. Son intelligence se développe de plus en plus. Il réfléchit et reproduit le comportement qu’il voit chez l’adulte.
Quels troubles peut-on rencontrer pendant le développement psychomoteur de bébé ?
Un trouble psychomoteur désigne des expressions symptomatiques, corporelles et comportementales d’un enfant. Il peut être d’origine neurologique, psychologique, relationnelle ou psychique. Il peut avoir un impact significatif sur l’autonomie et l’apprentissage social de l’enfant.
Trouble d’acquisition de la coordination
Le trouble de coordination motrice correspond à un trouble neurodéveloppemental. Il s’agit d’un trouble du geste. Lorsqu’un enfant présente ce trouble, il manque de précision pour effectuer des gestes complexes. Ce dysfonctionnement provoque une différence entre les enfants du même âge en termes d’acquisition motrice et d’autonomie. Il peut également affecter les relations sociales de l’enfant.
Trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H)
Le TDA est un trouble cognitif qui se traduit par un déficit attentionnel et une impulsivité, accompagnés ou non d’une hyperactivité. Ce trouble doit être identifiable durant les 6 premiers mois de vie de l’enfant, et cela dans toutes les situations et tous les lieux. Autrement dit, le diagnostic de TDA/H ne peut être posé si l’enfant se comporte de manière adaptée dans un lieu ou une situation. Faites attention de ne pas confondre un TDA/H et une agitation psychomotrice réactionnelle ou un état anxieux.
Trouble de l’image du corps ou dysmorphophobie
Lorsque l’enfant présente une dysmorphophobie, il a une insatisfaction face à son apparence physique. Cela affecte son estime de soi et son aisance relationnelle.
Troubles du spectre autistique (TSA)
Le TSA est un trouble qui affecte à la fois les acquisitions motrices, langagières et cognitives de l’enfant. Il se traduit souvent par une difficulté de communication et l’apprentissage des codes sociaux. Ainsi, il peut provoquer un retard de développement.
Ce trouble regroupe les différents types d’autisme, qui va de l’autisme de Kanner (absence de langage, déficit relationnel, etc.) à l’autisme d’Asperger (autisme de haut niveau).
Troubles neurologiques ou moteurs
Les troubles neurologiques ou moteurs correspondent à une perte d’autonomie importante sur le plan cognitif ou moteur. Cela peut être lié au syndrome du bébé secoué, syndrome génétique ou maladies neurodégénératives.
Comment intervient le kinésithérapeute face à un trouble psychomoteur du bébé ?
Retard à tenir la tête, à agripper des objets, se mettre sur le ventre ou à se mettre à quatre pattes… le développement psychomoteur de l’enfant ne fait pas forcément selon nos attentes. Ces situations peuvent être inquiétantes pour les parents. Il est alors indispensable de stimuler l’enfant afin de l’accompagner avec lors de ces étapes essentielles à son développement.
Dans ce cas, il existe ce qu’on appelle kinésithérapie pédiatrique. Il s’agit d’une discipline paramédicale qui prend en charge différentes pathologies rencontrées chez le nourrisson, l’enfant et l’adolescent.
Le rôle du kinésithérapeute est essentiellement de rétablir les aptitudes physiques et psychiques de l’enfant. Il utilise dans ce cas diverses techniques de massage, d’entraînement et de stimulation neurologique. La kinésithérapie veille au bon développement physique et psychologique de votre bébé. Elle se présente sous plusieurs formes.
Stimulation du développement moteur
La durée d’évolution vers les différents stades du développement moteur varie d’un bébé à l’autre, car chaque bébé progresse à son rythme. Si certains sont beaucoup plus en avance, certains présentent un retard par rapport à la moyenne. C’est à ce moment qu’intervienne la kinésithérapie pédiatrique afin de stimuler le développement du bébé.
Le kinésithérapeute soumet le bébé à de nombreux tests adaptés à son âge. L’objectif de ces tests est d’évaluer ses réactions et ses mouvements, mais également de déterminer les méthodes et la durée de la rééducation appropriées. Pour la plupart des bébés, quelques séances suffisent pour améliorer sa manière de bouger, alors que d’autres nécessitent un suivi plus long. Quelle que soit la durée de la rééducation, la séance reste un moment ludique et de plaisir.
Ainsi, la participation des parents a une grande importance, car l’application des petites astuces que le kinésithérapeute propose permet d’optimiser la rééducation.
Kinésithérapie psychomotrice
La rééducation psychomotrice prend en charge:
- la motricité globale du bébé ;
- la motricité fine ;
- l’agitation motrice et le contrôle moteur ;
- les praxies (faire des lacets, s’habiller…) ;
- le graphisme et l’écriture ;
- l’orientation dans le temps ;
- le schéma corporel.
Ces problèmes se rencontrent en cas de trouble d’acquisition de la coordination.
Les séances sont individuelles et se déroulent également de façon ludique. Elles consistent généralement en des expériences motrices et sensori-motrices. Chaque séance dure 30 minutes et au nombre d’une ou deux séances par semaine.
Les bienfaits de la kinésithérapie pédiatrique
La kinésithérapie pédiatrique présente plusieurs bienfaits pour votre tout-petit.
- Elle est basée par des techniques douces et efficaces.
- Elle permet de suivre le développement psychomoteur de votre bébé.
- Elle améliore un certain nombre de déformations.
- Le kinésithérapeute vous donne également des conseils sur les bonnes habitudes à adopter pour que le développement de votre enfant soit optimal.
En plus de la prise en charge, si le kinésithérapeute remarque le moindre problème qui n’est pas dans son domaine, il vous oriente vers le médecin capable de le traiter. En effet, le suivi médical du bébé devra être systématiquement assuré par une équipe de professionnels de santé.
Pour conclure, la kinésithérapie semble une approche très efficace en cas de trouble du développement psychomoteur du bébé. Elle peut être réalisée dès la naissance de votre enfant, mais si le programme nécessite un massage, cela est déconseillé avant l’âge de 3 mois.