Kinésithérapie et conflit de hanche

Les consultations pour des douleurs de hanche ne sont pas rares de nos jours. Il se peut qu’elles soient liées à un conflit de hanche. Le pire avec cette pathologie, c’est que les maux influent négativement sur la vie sociale, la vie professionnelle et notamment les performances physiques du patient. Ce sont les sportifs qui en souffrent le plus à cause d’une utilisation excessive de l’articulation de la hanche durant les entraînements intensifs. Dans cet article, nous allons parler de l’intérêt de la kinésithérapie dans le conflit de hanche.

Conflit de hanche: qu’est-ce que c’est ?

Définition

Le conflit de la hanche, également connu sous l’appellation de conflit fémoro-acétabulaire, est une pathologie de l’articulation de la hanche.

Elle se traduit par une discongruence entre le fémur (os de la cuisse) et l’acétabulum (cavité de l’os du bassin au sein de laquelle s’emboîte le fémur).

Comment expliquer cette pathologie ?

Certaines anomalies expliquent cette incongruence qui est une source de frottements inappropriés entre les deux os.

• Au niveau du col du fémur, dans le cas où celui-ci présente une bosse, ce qui buterait contre le rebord de l’acétabulum lors de certains mouvements. C’est l’effet cam.
• Au niveau de l’acétabulum, qui peut être trop enveloppant, ou qui présente des angulations anormales. Le conflit produit sera l’effet tenaille ou pince.
• L’effet mixte qui est la combinaison de ces deux anomalies.

Dans ces cas, le conflit résulte de la diminution anormale de l’espace entre l’acétabulum et le fémur.

La formation des anomalies, quant à elle, est favorisée par les déformations liées à l’adaptation des os de l’articulation face aux contraintes et mouvements extrêmes de la hanche (lors des activités sportives par exemple).

Quelles sont les conséquences ?

Au fur et à mesure que les contacts anormaux entre le col du fémur et le cotyle du bassin se répètent, des lésions se produisent. Ces dernières se forment notamment au niveau du cartilage et du bourrelet acétabulaire (ou labrum).

Cela engendre une douleur qui peut se propager de la hanche vers les cuisses et les genoux, notamment, pendant ou après une pratique sportive et au cours d’une position assise prolongée. Certains mouvements du patient sont aussi limités.

Cette pathologie accroît également le risque d’arthrose prématurée de l’articulation de la hanche.

Comment soigner un conflit de hanche ?

Il existe plusieurs moyens thérapeutiques pour soigner un conflit de hanche. En général, ils visent à atténuer les symptômes, à corriger et à réparer les contacts anormaux et à prévenir l’évolution d’une arthrose.

Le repos pour soulager un conflit de hanche

Il consiste en la cessation des activités en cause comme le sport. Ces derniers ne sont d’ailleurs pas utiles dans la phase de traitement des symptômes douloureux.

Les traitements médicamenteux

Les médicaments recommandés sont surtout des antalgiques et anti-inflammatoires. Toutefois, ils ne sont efficaces que temporairement.

Les traitements conservateurs

Il s’agit notamment de la kinésithérapie et des exercices sportifs spécifiques. Pratiqués à temps, ils sont efficaces pour traiter les conflits de hanche.

Ce sont des alternatives intéressantes à la chirurgie. Toutefois, ils doivent être associés à un arrêt de l’activité sportive responsable du confit ce qui est parfois impossible pour les sportifs professionnels.

La kinésithérapie, elle, est d’une grande aide pour soulager les symptômes et améliorer l’état général du patient.

Les interventions chirurgicales

Les chirurgies sont surtout adoptées si les symptômes du conflit persistent pendant plus de deux mois et que si les lésions se sont considérablement empirées.

Elles consistent à éliminer les parties osseuses saillantes, sources de conflits, mais aussi à réparer et à réséquer les parties en dégénérescence. Cela remédie de façon durable aux contacts anormaux, mais aussi aux douleurs et aux limitations des mouvements.

Selon les cas, il existe plusieurs techniques d’opération. Il est possible d’avoir recours à une chirurgie classique ou une chirurgie grande ouverte dans le cas où la pathologie s’est gravement compliquée.

En d’autres circonstances, la chirurgie arthroscopique est également recommandable. Elle est plus efficace et moins invasive.

Les interventions chirurgicales sont efficaces, mais parfois à risque. De plus, le traitement doit toujours être suivi d’une rééducation. La kinésithérapie entre aussi en jeu au cours de cette étape.

Quels soins apporte le kinésithérapeute dans le traitement du conflit de hanche ?

Le rôle du kinésithérapeute dans le conflit fémoro-acétabulaire

Le kinésithérapeute accompagne le patient tout au long de l’évolution de sa pathologie. Il doit apporter un maximum de soulagement face aux symptômes liés au conflit notamment les irritations tendineuses, les douleurs, les sensations de raideurs ainsi que les limitations de mouvements.

En outre, par les soins qu’il apporte, il travaille le renforcement de la musculature du patient.

Le kinésithérapeute intervient au cours du processus de rééducation (postopératoire ou même en absence d’opérations). L’aide du professionnel de santé est indispensable pour la reprise des activités quotidiennes notamment le sport. Pour ce faire, il doit évaluer le patient afin de lui éduquer sur la gestion des amplitudes, les mouvements à éviter et les activités à modifier.

Des exemples de soins apportés par le kinésithérapeute

Exercices physiques et travail des muscles

Les exercices en question regroupent surtout les exercices de renforcement des muscles extenseurs et rotateurs de la hanche, le vélo, les étirements, etc.

En tant que professionnel, le kinésithérapeute guide les entraînements de manière progressive, en fonction de l’état du patient.

Décoaptations ou décompressions

Ils consistent en une manipulation de l’articulation de la hanche.

Mobilisations passives et massages

Elles sont réalisées au niveau de la hanche, mais aussi sur l’ensemble du corps.

Particulièrement, la massothérapie aide à lutter contre les tensions et les déséquilibres musculaires tout en atténuant les douleurs. Elle apporte un soulagement et favorise la récupération après la pratique des exercices physiques. Pour garantir une séance de massage de qualité, il est important de sélectionner un produit de soin adapté comme l’huile de massage détente musculaire & articulaire MEDICAFARM, offrant une bonne glisse et préhension pour la réalisation de massage. L’huile de massage neutre végétale MEDICAFARM est également intéressante du fait de sa forte miscibilité avec les huiles essentielles. Elle permet donc d’adapter au mieux le produit de soin selon les besoins spécifique du patient.

Les autres techniques physiothérapeutiques

Certaines méthodes comme l’utilisation du chaud et froid, TENS (électrostimulation), capillarisation, ou encore TECAR thérapie, permettent d’apaiser les inflammations engendrées par les lésions. Cela atténuerait également les douleurs.

Le rôle de la kinésithérapie dans la rééducation

Notamment si la rééducation est faite à la suite d’une chirurgie, elle doit être réalisée en plusieurs phases évolutives qui débutent vers la troisième semaine après l’opération.

Le programme varie selon l’état du patient et l’avis du professionnel traitant.

Pour illustrer cela, voici un exemple de programme de rééducation.

• Phase1: il consiste à pratiquer des exercices de mobilisations et d’éveil musculaire. Il est précédé d’une évaluation afin de déterminer les amplitudes autorisées.
• Phase2: il rassemble des exercices plus complexes comme des abductions contre le mur, le clam exercise… Le but est d’améliorer le contrôle des mouvements au cours de la vie quotidienne (marche, rotation, etc.).
• Phase3: il regroupe des exercices comme les fentes avec élastique, les squats, les flexionssont indiqués pour renforcer les muscles.
• Phase4 et 5: intensification des exercices dans le but de préparer le patient à son retour aux sports dans les plus brefs délais.

Quels sont les bienfaits du traitement kinésithérapeutique ?

Voici les bienfaits de la prise en charge par la kinésithérapie devant le conflit fémoro-acétabulaire:

• gain en amplitudes dans les mouvements ;
• atténuation des douleurs ;
• amélioration de la mobilité ;
• renforcement des muscles.

Les exercices et les massages améliorent également la santé de l’organisme en général. De plus, les risques d’infections et les effets secondaires sont minimes.

La kinésithérapie est un type de traitement fréquemment sollicité lors d’un conflit de hanche. Avec l’aide du professionnel, le patient reprend petit à petit ses activités habituelles notamment le sport, et arrive à améliorer sa qualité de vie. Dans tous les cas, il est primordial de traiter la maladie dans les temps pour éviter les complications. Parlez-en à votre médecin.