Kiné du sport : Améliorer la récupération
La kinésithérapie sportive est une démarche paramédicale centrée sur le contrôle des sportifs. Elle est primordiale pour toutes les catégories d’athlète et occupe une place importante dans la récupération sportive. Dans cet article, nous allons parler de l’intérêt du kiné dans la récupération après le sport. Nous allons voir en détail les techniques utilisées dans cette pratique.
Kinésithérapie: quel intérêt dans le milieu sportif ?
Les bienfaits du kiné du sport
Pour chaque sportif avéré, la kinésithérapie constitue un pilier indispensable pour développer la performance.
En étudiant de près la condition et la capacité physique de l’athlète, le kinésithérapeute prépare un programme d’entrainement entièrement personnalisé.
Par les exercices de mobilisation articulaire et de renforcement musculaire, la kinésithérapie contribue à prévenir les traumatismes pendant le sport. Et en cas d’accidents, il intervient pour évaluer la pathologie, apporter des soins et rééduquer la partie blessée.
Et, à la fin des séances sportives, il participe à la récupération.
Le rôle de la kinésithérapie dans la phase de récupération
Définition de la récupération sportive
La récupération sportive vise à restructurer l’ensemble de l’organisme et à rétablir les performances physiques du sportif.
C’est une étape importante, après l’effort, notamment pour les sportifs de haut niveau. Elle permet de restaurer les blessures ou les crampes au niveau des tissus mous (tendons, muscles…) et des articulations.
La récupération contribue à l’équilibre de l’organisme après une séance de sport intense en faisant face aux marqueurs de troubles suivants:
- Les inflammations (douleur, gonflement, irritation) ;
- la perte de vigilance corporelle (endurance, mobilité, force, équilibre) ;
- l’entorse sur les articulations ;
- la faiblesse musculaire.
Par son expertise, le kinésithérapeute emploie divers techniques et appareils spécifiques pour permettre une récupération rapide ce qui est très utile lors des compétitions.
Les soins apportés par le kiné pour une meilleure récupération
Le massage
L’effort physique provoque une douleur musculaire (DOM) et une courbature. Le massage y apporte plusieurs bienfaits et se pratique immédiatement, durant 25 minutes après l’effort.
Les techniques de soin rassemblent: la friction, la percussion, le pétrissage et la pression glissée.
Pendant la phase de récupération, le massage thérapeutique augmente le flux sanguin ce qui réduit les gonflements. Relaxant, il va aussi diminuer les tensions musculaires ainsi que l’excitabilité des nerfs sciatiques. Il procure une sensation de bien-être.
Généralement, le praticien travaille sur la zone tendue, avec des soins hydratants qui entrent en profondeur.
En effet, l’utilisation de bon produit de massage ne fera qu’optimiser l’action de la thérapie. C’est par exemple le cas de l’huile essentielle d’arnica. Elle aide à se débarrasser des gonflements bleuâtres et de la fatigue musculaire. Riche en substances anti-inflammatoires et antalgique, c’est une meilleure alternative pour les masseurs, kinésithérapeutes. Pour plus d’efficacité, il est possible de la mélanger avec de l’huile essentielle (HE) de Gaultherie ou de menthe poivrée.
La récupération active
La récupération active consiste à exercer une activité physique à faible intensité, à la fin d’une séance de sport.
L’effort intense induit une accumulation de toxines au niveau des muscles. La récupération active peut remédier à cela, car elle active l’oxygénation des muscles et favorise l’évacuation des toxines.
Le résultat sera la diminution de la douleur et des inflammations. Il y aura aussi réduction des dommages musculaires.
Les étirements
Afin de faciliter la récupération et le retour à l’état normal des muscles, il faut procéder à l’étirement actif. Il a pour but de soulager les articulations, mais également de relâcher les muscles. C’est une technique de flexion qui se réalise pendant 5 à 10 minutes.
Il existe plusieurs formes d’étirement qui sont incluses dans la technique de renforcement excentrique. Elles peuvent se pratiquer au niveau des membres, de la nuque et sur tout le reste du corps dans toutes les postures (assis, allongée, debout, inclinée…).
Le drainage lymphatique
Une technique récente, le drainage lymphatique est un massage qui se fait par une pression des doigts. L’idée, c’est de masser avec un mouvement circulaire afin de stimuler la circulation de la lymphe.
Cette thérapie affaiblit la douleur musculaire et élimine les déchets métaboliques créés lors des sollicitations des muscles.
La pressothérapie
La pressothérapie consiste à mettre des pressions sur un œdème, par le biais des ceintures, des manchons, ou des bottes. La technique est similaire au palpé-roulé manuel.
La technique a pour objectif de relancer la circulation sanguine et lymphatique. Cela permet d’améliorer la récupération musculaire et articulaire.
Elle est plus efficace avec une application d’huile essentielle comme l’Hélichryse italienne. Cette dernière s’avère être excellente pour lutter contre les douleurs et l’inflammation.
La cryothérapie
La cryothérapie consiste à appliquer du froid sur les zones qui subissent une inflammation ou sur les crampes musculaires.
Le bain froid est un excellent facilitateur de la récupération de la force articulaire et musculaire. C’est une puissante technique analgésique, car elle ralentit la conduction et l’influx nerveux de la douleur. Elle relance aussi la circulation veineuse et lymphatique ce qui stimule le processus de guérison des muscles lésés.
La thérapie par contraste chaud/froid (TCF)
C’est l’une des méthodes de récupération les plus efficaces. Elle produit les mêmes effets que le bain froid, mais il convient de la mettre en œuvre immédiatement après l’effort, ou au moins dans l’heure qui suit la fin de la pratique sportive.
Le principe de la TCF est de faire une immersion de 1 minute dans l’eau froide (température inférieure à 15°C), puis de 1 minute dans l’eau chaude (température supérieure à 35°C). L’opération est à répéter 3 à 5 fois.
Les ondes de choc
Un soin qui s’accomplit sur une durée de 5 à 10 minutes lors des 4 à 6 séances, l’onde de choc est une technique de stimulation des zones blessées. Il se fait par le biais d’un massage ultrason de haute énergie. Elle a une action défibrosante, car la méthode crée des microlésions qui vont engendrer une cicatrisation.
L’appareil à ultrason augmente le flux sanguin et lymphatique en plus d’affaiblir le spasme musculaire. La revascularisation va par la suite favoriser les fonctions métaboliques locales (réapprovisionnement en eau et en nutriments, regain d’énergie, évacuations des déchets) pour réparer les muscles.
En outre, la répétition des chocs va libérer localement des endorphines qui réduisent la douleur. Elle va également provoquerune baisse de la sécrétion des substances P, qui sont des neurotransmetteurs de la douleur.
Les ondes de choc peuvent s’appliquer partout sur le corps, excepté sur la zone du tronc. Elle peut se réaliser avec l’usage des gels d’Arnica, de Centellas ou de menthe poivrée.
L’électrothérapie
L’électrothérapie est une technique appliquée via un appareil qui délivre des stimuli électriques. Elle activele processus de guérison cellulaire en traversant les couches membranaires afin de venir à bout des sources de la douleur.
Par phénomène électrochimique, cet appareil stimule les fibres nerveuses et sécrète des hormones (endorphines) qui sont des substances analgésiques. Les courants émis agissent sur une échelle biologique, puis sur le long terme, ils stimulent l’activité cellulaire. Mais pour que l’effet de l’appareil agisse en profondeur, il faut utiliser des gels à base de plantes comme le marron d’Inde ou l’Aloe Vera.
En complément des exercices physiques, tous les sportifs doivent adopter de bons réflexes diététiques afin de contrôler leur forme. Pour assurer une meilleure récupération, ils doivent suivre un régime alimentaire adéquat et avoir une hydratation suffisante. Dans ce cadre, le kinésithérapeute du sport intervient aussi. En fonction de la discipline pratiquée et des besoins spécifiques des sportifs, le professionnel confectionne des menus adaptés à chaque cas. Lors de la récupération, il indique les aliments à privilégier pour vite retrouver la force et l’énergie du corps.